Construire un parcours de santé préventif suppose une politique de réduction des inégalités sociales, culturelles et territoriales, car la prévalence et l’incidence des pathologies chroniques et leurs complications sont fortement corrélées aux inégalités sociales. La posture adéquate consiste au minimum en une démarche d’analyse fondée sur des données factuelles afin d’élaborer des politiques adaptées à ces enjeux. Cette démarche peut par ailleurs servir de cadre stratégique pour les prestataires de soins ou d’actions en santé, afin qu'ils puissent identifier les bonnes pratiques et que soient reliés résultats en matière de santé et stratégies et fonctions des systèmes en santé, condition indispensable pour des améliorations objectivables au bénéfice des personnes. Le dyptique pédagogie-éducation est ainsi un élément clé du parcours préventif au niveau du binôme professionnel/patient : la pédagogie va engager le professionnel de santé dans une relation à visée éducative, comportementale pour le patient, avec pour ce dernier l’apprentissage de nouvelles règles de vie quotidienne (alimentation, hygiène, activité physique…), terreau d’une action continue et objectivable que représente l’éducation.